07/08/2015

Etre ce qu'on est ...
Quelquefois on a un blocage avec certaines personnes ou on n'arrive pas à prendre en charge certains patients et on va dire que c'est parce qu'on a quelque chose à gérer ou qu'on n'a pas tout géré. Certainement, on est ce qu'on est par rapport à son histoire, à ce qu'on a vécu. Si tel type de personne ou tel type d'événement réactive des choses désagréables chez moi, il se peut que j'aie besoin de gérer ce problème. En même temps il faut que je le veuille. Si cela me parasite vraiment, cela devient problématique. Des confrères ou des amis peuvent m'en parler pour m'inciter à me traiter. Cela peut aussi être un problème qui se présente une fois tous les 5 ans, par exemple. Est-ce utile de s'en occuper? C'est, bien-sûr, à chacun de savoir pour lui même. Si c'est un patient, il arrive avec une demande et il et logique de l'encourager à améliorer le maximum de choses. Mais c'est lui qui décide et il s'arrête quand il veut, même si quelquefois on pourrait vouloir plus pour lui.
Une des questions que je me pose quelquefois, c'est : est-ce que c'est bien important ? Est-ce pathologique ? Et c'est ce dernier mot qui me pose un problème. Quelle importance ? C'est à chacun de décider pour lui-même. Je n'ai pas à décider pour le patient, je me contente de lui apporter mes connaissances, mes savoir-faire, mes outils... et c'est beaucoup plus simple. Avec en limite, bien-sûr, la notion de sécurité des personnes ou d'ordre public. Le mot "pathologique" me paraît à éviter, ce qui compte c'est la personne et ses projets.
Dans cette réflexion intervient aussi le notion de machine à laver ou de laver plus blanc que blanc. On a quelque fois le fantasme de tout vouloir nettoyer pour que tout soit propre, clean ! Est-ce possible ? Essayons d'être ce que nous sommes en rangeant, arrangeant, nettoyant, de temps en temps, comme cela nous convient. Une maison ne sera jamais propre pour toujours.
benedicte.delamare@gmail.com